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Photo du rédacteurPierre Simard

Quelle partie de moi parle ?

Dernière mise à jour : 23 nov. 2023


Il y a quelques jours à peine, un homme m’a posé une question via Messenger — sans aucune doute, une des questions les plus complexes que j'ai reçue depuis des années.


" Comme vous êtes un homme ayant une certaine spiritualité, que pensez-vous de cette pandémie et des nombreux vaccins qu'on nous impose ? "


Je parle en JE


Incapable d’y répondre spontanément, la question m’a trotté dans la tête une partie de la nuit suivante, de là l’idée de faire comme je l’ai fait de nombreuses fois dans mon histoire de vie, laisser mon esprit libre de répondre en lui offrant ma plume.

Sans doute comme plusieurs, je suis habité par tellement de souvenirs et de périodes des vie différentes que ça fait de moi un être complexe.


Pour m’y retrouver ça m’a pris des années de travail sur moi, une introspection quasi permanent qui m’a enseigné une chose essentielle et incontournable, je parle en JE, jamais en ON ou en NOUS. Je parle de moi sans faux semblant. Pour moi, un chat est un chat.


… une certaine spiritualité


La question avance que j'ai une certaine spiritualité. Partons de là. J’ai grandi en partie dans un système religieux dogmatique et culpabilisateur dans lequel il fallait marcher à genoux. Même si le chemin pour me décontaminer a été long et ardu, j’y suis quand même arrivé. Ma spiritualité s’est construite parallèlement, plus j’enlevais une couche de croyances imposées, plus il y avait de la place pour l’autre.


Ça m’a pris longtemps avant d’accepter le principe de la réincarnation et des vies antérieures, ça entrait directement en conflit avec ce qu’il y avait de plus ancré en moi. Bien sûr j’avais des visions d’esprits depuis mon très jeune âge, j’entendais des voix silencieuses, j’apercevais des ombres, je ressentais des présences, j’étais conscient du potentiel de guérison de mes mains, en fait, être qui j’étais, même sans le savoir pour vrai, insécurisait.


Pour arrêter de me faire traiter comme si j’étais un malade mental et de me faire conseiller de consulter des psychiatres, j’ai appris à fermer ma gueule et j’ai laissé du temps au temps.

Décrire les éléments du chemin de ma spiritualité serait chose fastidieuse, mais oui, à 68 ans j’ai une spiritualité mûre, responsable, incarnée et sage.


… que pensez-vous […] ?


C’est ici que dans la question le mot VOUS devient un labyrinthe. Aujourd’hui avec le chemin de vie que j’ai parcouru, pour répondre correctement à ce qui semble une question facile, je dois comprendre quelle est l’intention derrière la question, quelle est la véritable demande et à quelle partie de moi a envie de répondre à ces questions imbriquées les unes dans les autres, à savoir ce que je pense de la pandémie, du vaccin et de l’imposition de mesures.


Je suis plus que le total de mes parties. Je suis un enchevêtrement ombrageux, ténébreux et lumineux de multiples expériences, lectures, discussions et rencontres planifiées ou spontanées.

Lors des très nombreux ateliers de croissance auxquels j’ai participé, j’ai compris que selon ce qui se passe dans mon environnement, une partie de moi est en réaction. À titre d’exemple, supposez une rencontre amicale de plusieurs hommes autour d’une table. Comme le sujet de discussion devient chaud, un homme lève la voix et donne un coup de poing sur la table, quelques uns baissent les yeux et gardent le silence, un autre parle encore plus fort, un autre essaie de calmer les esprits, un autre quitte la rencontre, certains sont sans voix.


Une réaction est toujours en lien avec des cicatrices du passé.


Mes parties intérieures


Où je fais comme si la question est simple et je réponds n’importe quoi, ou je la traite comme une vraie question complexe, ce qu’elle est, et je prends le temps de voir à quelle partie de moi s’adresse la question. Ce que je choisis de faire en explorant rapidement certaines facettes de qui je suis.


Si je me laisse envahir par l’énergie de ma partie enfant, un petit bonhomme abusé sexuellement et violenté physiquement entre 3 et 8 ans, je répondrai de manière virulente puisque c’est en partie cette blessure qui a forgé mon fort caractère. Durant très longtemps, tout ce qui représentait un homme en autorité devenait un conflit dont je voulais sortir vainqueur. Il m’a fallu des années de thérapie pour traiter cette blessure et ne plus lui laisser le contrôle. Je refuse le droit à cette partie de moi de répondre.


Je ne laisserai pas non plus ma partie de pré-adolescent répondre. Cette partie est encore parfois très réactive face aux pressions sociales, aux violences de toutes les sortes, aux dogmes, aux impositions jugées déraisonnables et injuste. Une partie qui a longtemps été en colère et qui a maintes fois eu envie de partir en guerre, peu importe le combat. Des combats inutiles puisque j’ai compris que lui laisser de la place, ce serait donner raison à un nombre du passé alors que ces blessures sont guéries et cicatrisées. Une partie qui a quand même tendance à répondre spontanément, le temps de quelques courts instants, lorsque quelqu’un gratte sur une cicatrice.


Si je laissais répondre ma partie jeune adulte, au temps où j’avais choisi de vivre dans des boites de carton, dans les parcs et sous les ponts, elle répondrait que les systèmes en place sont incohérents, lents, que les mesures sont floues, décousues et ambiguës, et qu’un grand coup de torchon est nécessaire. Cependant je ne le ferai pas puisque les opinions de cette partie de moi sont assises sur des blessures du passé pas encore réglées.


Ainsi en est-il aussi des autres parties de moi qui contribuent à être qui je suis : ma partie entrepreneur, ma partie père, ma partie grand-père, ma partie maître en JiuJitsu, ma partie de personne âgée de 68 ans, ma partie théologien et chargé de cours, ma partie intervenant en soins spirituels, ma partie coach, ma partie enseignant, ma partie gestionnaire de grandes entreprises, mes parties médium et chaman, etc.


Chaque partie de moi a une opinion bien tranchée. Puisque je suis l’ensemble de mes parties, mon opinion ne peut donc faire autrement que d’en tenir compte. Qu’est-ce que j’en pense pour vrai? Je l’ai dit, je suis un mélange complexe de réalités qui se juxtaposent. Êtes-vous si déférent de moi? Avant de répondre à la question, j’ai besoin de décanter tout ça pour trouver une réponse qui tient la route.


… pandémie et vaccin


Qu'est-ce que je pense de la pandémie et du vaccin? Je ne suis ni un médecin, ni un généticien, ni un savant. À moins d’assoir mon opinion sur les opinions de ceux qui n’en savent pas plus que moi ou sur des données pseudo-scientifiques.


Je choisis de croire qu’il y a une pandémie mondiale puisque je ne peux que constater que de nombreuses personnes sont atteintes du virus de la Covid, partout sur la planète en même temps.

Est-ce que vaccin est la meilleur méthode pour la combattre ? Je n’en sais rien. Par contre je choisis de croire que si ça peut me protéger des effets secondaires, JE serais idiot de m’en passer, peu importe la souche et le variant.


… l’imposition

Partout les gouvernements réagissent, parfois de manière concertée, d’autres fois de manière improvisée. Au moins ils réagissent. Est-ce que la méthode coercitive d’imposer des mesures strictes d’hygiène, de déplacement et distanciation sociale sont assez, trop ou pas assez ? Je n’en sais rien du tout. Par contre je n’ose même pas penser à quoi ressemblerait notre fin d’année 2021 si aucune mesure de prévention n’avait été mise de l’avant.


… mon choix


Il est possible d’interpréter ce qui se passe de bien des manières, la mienne n’en est qu’une parmi d’autres. Je ne détiens pas le monopole de la vérité sur ce que devraient ou pas faire les autres.


À chacun son choix, ses combats et ses guerres. J’ai livré les miens. J’en ai livré plusieurs et j’en ai gagné plusieurs. Celui-là je choisis de ne pas le livrer. Alors même si certaines parties de moi ont fortement envie de monter aux barricades, pour l’instant, je choisis de ne pas me soulever contre les mesures mises en place. Je choisis de perdre un peu au lieu de perdre beaucoup. Je choisis de respecter le choix des autres.


Et vous, pour vrai, que pensez-vous de tout ça ? Où en êtes-vous ?

_________


Peu importe votre question de fond, si vous avez besoin d'y voir plus clair, je suis là pour vous aider, n'hésitez pas à communiquer avec moi.



Par téléphone ou texto : (1) 418-934-8786



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Pierre Simard


Médium — Chaman — Sage


Tous les droits d’auteur réservés pour tous les pays.


Terminé d’écrire le 30 décembre 2021.

138 vues2 commentaires

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2 Comments


yvessansregret
Jan 02, 2022

Je trouve intéressant le fait que tu possèdes plusieurs facettes et que chacune de ces facettes réagit en fonction de leurs blessures. Toutes les réponses sont teintées par leurs blessures.


Si j’avais à répondre à cette question, je dirais… qu’à chaque fois que je fais face à quelque chose de nouveau, je reviens à la base. Pour enrayer une maladie, il faut être en santé. Quelle est la base de la santé ? Pour moi, c’est d’avoir une bonne alimentation, faire de l’activité physique et posséder un bon moral, posséder une bonne santé mentale. Est-ce que les mesures actuelles du gouvernement favorisent une meilleure alimentation, favorisent une augmentation de l’activité physique, favorisent le maintien d’une bonne santé mentale ?


À…


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Un très bel article Pierre... Effet miroir ! Qui me rappelle avec bonheur notre conversation lors de notre rencontre. A la lecture de ton article, certaines réponses de bon sens, mais tellement d'autres questions...

Dans tous les cas, merci à toi de nous permettre de nous les poser...

Bien à toi,

Thierry. M.

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