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Parler en JE, un cadeau à se faire

Photo du rédacteur: Pierre SimardPierre Simard

Autant les hommes que les femmes, il y a tellement de gens que je côtoie qui parle en ON, NOUS ou en TU lorsque vient le temps de parler de leurs émotions. C'est bien utile pour se cacher mais ça ne pas loin intérieurement.


À moins d'être officiellement le porte-parole d'un groupe, parler en JE est essentiel pour comprendre de quoi tu parles. Je te donne deux exemples. 


On ne peut pas dire : 

  1. Nous autres les hommes lorsqu'on voit des femmes en maillot, on réagit de telle manière. C’est faux parce que tous les hommes ne réagissent pas pareil devant la même situation. 

  2. Nous autres les femmes, on aime ça le maquillage et les voyages gratuits. C’est faux parce que ce n’est pas vrai non plus pour toutes les femmes. 


Par contre, je peux dire : 

  1. J’aime le goût du gâteau aux carottes. Ce qui est vrai pour moi, se dit en JE, pas en ON ou en NOUS. Ma vérité, même si elle partagé par d’autres personnes, parle de moi, pas des autres.

  2. Je suis attiré par le sport de plein air. C’est aussi vrai pour moi, pas nécessairement pour les autres. 


De la même manière, généraliser à partir d’un fait particulier n’apporte rien de bon. Ce n’est pas parce que tu as des résistances face au pluralisme religieux ou à la mixité sociale que c’est vrai pour tout le monde. Ton opinion parle de toi, pas des autres. 


C’est trop facile de se cacher derrière un clavier et de donner de la merde à une personne qui a exprimé son opinion en parlant en JE, comme JE n’aime pas… JE ne suis pas d’accord avec… JE crois que toutes les religions… Une opinion personnelle ça se donne et ça se respecte, que tu sois d’accord ou pas. Si ça te dérange vraiment, alors ose donner ton opinion en l’assumant, c’est-à-dire en la débutant par un JE, comme JE ne suis pas de l’avis de… Je crois plutôt que… etc. 


Curieusement, lorsqu’il y a des divergences d’opinion, ça tourne au TU. Et c’est connu parler en TU, ça tue. Parler en TU, c’est attaquer l’autre et c’est aussi se cacher derrière des mots blessants, vexants et humiliants. 


Si je dis à quelqu’un « JE n’aime pas les sushis », cette personne n’a pas à répondre « Tu n’y connais rien » ou « C’est parce que tu n’as pas gouté aux miens » ou encore « Tu as le goût dérangé, c’est bon des sushis ». Lorsque quelqu’un parle en JE, laisse-le parler, laisse-le s’exprimer et cherche à comprendre ce qu’il veut dire lorsqu’il dit ce qu’il dit. Peut-être qu’il a vécu une mauvaise expérience. Peut-être qu’il n’aime pas le poisson. Peut-être qu’il est allergique. Peut-être que son expérience est lié à une blessure émotive. Peu importe. 


Si une personne parle en JE et que tu lui réponds avec un TU, ce n’est pas un dialogue mais si deux personnes font du bruit avec leur bouche. Dialoguer c’est lorsque deux personnes, et plus, parlent chacun en JE. C’est essayer de comprendre l’autre au lieu de se chercher des réponses à donner alors que l’autre n’a souvent même pas fini de parler. 


Ça s’appelle de l’écoute active. C’est ce que je vous souhaite pour les Fêtes, être capable d’écouter sans juger et d’aider les autres à se dire en JE au lieu de les confronter avec des TU qui empoisonnent la vie.


Pour animer des constellations familiales, il est essentiel de laisser les gens parler en JE, ce qui leur permet de plonger à l'intérieur d’eux-mêmes. 


Si ça t’intéresse d’apprendre à parler en JE, JE t’invite à me laisser un message, JE me ferai un plaisir de te céduler une rencontre. 


Heureuse période des Fêtes 2024-2025


Pierre Simard, Animateur / Formateur / Auteur



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