J’ai appris très tôt à faire la différence entre le doute, la crainte, la peur et la terreur. Puis la vie m’a enseigné que nous avons tous une ou des peurs, je n’y manque pas.
Les peurs
Selon notre histoire personnelle, notre éducation, nos histoires de vie et nos traits de caractère et de personnalité, nous sommes tous équipés pour répondre à nos peurs, qu’elles soient petites ou intenses.
Les peurs son nombreuses, à chacun la sienne. Certains ont peur de parler en public, d’autres ont peur : de la noirceur, du bruit, du silence, de la violence, de la guerre, de l’inconnu, des serpents, des hauteurs, de la pauvreté, de faire rire de soi, du ridicule, de l’avenir, de se tromper, de l’échec, de la vie, de la maladie ou de la mort. Depuis peu, de nouvelles peurs sociales s’ajoutent aux peurs individuelles, la peur des vaccins, de la manipulation de masse et de la dictature.
De quoi j’ai peur ?
Il y a quelques années, lors d’un weekend de croissance proposé par l’organisation à but non lucratif MKP Québec, j’ai participé à un atelier sur la peur. Qu’est-ce que c’est ? De quoi j’ai peur ? Comment ça se manifeste dans ma vie ? Comment est-ce que je réagis ? Je pense quoi des peurs des autres ? Je réagis comment à ce qui ne me fait pas peur et qui semble effrayer outre mesure une autre personne ? Tant de questions.
En cours de route, en regardant en moi avec franchise et courage, j’ai mis le doigt sur ma plus grande peur, vivre dans un monde où la bêtise humaine règne en maitre, un monde où la sagesse dérange.
Comment j’y réagis ? En partageant de la sagesse. Comment je fais ça ? En écrivant des fables et des contes, en présentant des conférences d’inspiration, en animant des cercles de parole, en co-animant des weekends de croissance, en participant à des émissions radio, en recevant des personnes en questionnement dans mon bureau depuis des années.
Pour ne pas tomber dans le piège de l’égo, je ne donne jamais de conseils. À la place j’amène les gens à regarder en eux pour y trouver leurs propres réponses, elles y sont.
Les peurs sociales
Peu importe le sens spirituel qu’on lui donne, la mort physique est la suite logique de la vie humaine. En ce sens, la mort fait partie de la vie. Vouloir que ce soit autrement demeure encore pour l’instant un rêve inaccessible. Que la peur de la mort, et avec elle la peur de perdre ses capacités physique et sa dignité, prend de plus ne plus de place à mesure qu’on cumule des années de vie. J’en sais quelque chose. Quoi faire face à cette peur ? La nier ou l’accueillir pour la maitriser.
Je me souviens très bien encore d’une anecdote qu’on m’avait racontée :
« C’est parce qu’il a peur que le samouraï peut survivre au combat. Vêtu d’une armure rudimentaire et portant un katana (sabre long) et un tantõ (couteau), il avance pour affronter avec courage son ennemi. C’est parce qu’il a peur qu’il sera prudent et qu’il pourra en sortir vivant. Il sait que s’il est téméraire en sous-estimant le danger, il ne survivra pas longtemps. »
Les bonnes armes pour les bonnes peurs
T’sé le p’tit gros qui se faisait battre dans la cours de l’école ! Dans mon école, le p’tit gros c’était moi. Pour faire face à la violence physique, je me suis mis aux arts martiaux assez jeune — karaté, aïkido, kick-boxing, taekwondo et jiu-jitsu.
Pour contrer la violence psychologique, j’ai multiplié les connaissances, les compétences, les formations et les diplômes. Je transportais tellement d’armes dont j’étais fier que ça a jouer sur mon égo et que le guerrier que j’étais devenu s’était perdu en chemin, je ne livrais pas le bon combat.
Face à la violence spirituelle, j’ai pris le contrôle en devenant théologien universitaire, désormais je savais et j’entendais dénoncer. Or, vouloir changer le monde et le rendre meilleur est aussi un trip d’égo.
C’était ma peur face aux violences physique, psychologique et spirituelle, ainsi que la peur d’être encore et encore soumis aux dogmes et aux volontés des autres qui m’avaient poussé à porter des armures solides pour me battre socialement. Et puis…
Le gêne de la peur
Je n’ai aucune idée si le gêne de la peur existe scientifiquement. Qu’importe, pour moi, il existe. Dès que la première cellule de vie a été créée - ou est apparue - elle n’avait qu’un seul objectif incontournable, survivre. Comment survivre sans faire face aux ennemis potentiels, en se reproduisant, en se nourrissant adéquatement, en se perfectionnant et en se regroupant ? La peur contrôlée par le courage est la clé de la survie, alors que la peur désorganisée conduit au chaos social et à la mort.
Le début du XXI˚ siècle propose un défi de taille, partout sur la planète en même temps un ennemi microscopique s’est réveillé. Ce qu’il veut, survivre, alors il mute et s’adapte. Ce que nous voulons, survivre. Un combat inévitable.
Bien campés d’’un coté comme de l’autre et au milieu, il y a ceux qui refusent de prendre les armes, soit en niant l’existence de cet ennemi invisible, soit sous prétexte que l’ennemi ne réussira pas à les atteindre personnellement, soit par refus d’obéir aux ordres imposés, soit parce que l’efficacité des armes n’a pas été démontré. Il y a ceux qui font confiance aux armes proposés, pour eux, vaut mieux être prudent que téméraire, à défaut d’être protégé contre l’attaque de l’ennemi, du moins avoir le sentiment d’être protégé contre les effets secondaires rassure et permet de continuer malgré les restrictions et les inconvénients. Et puis il y a ceux qui ne sont ni d’un côté ni de l’autre, qui s’observent et qui attendent. Qui a raison et qui a tort ? Je n’en ai aucune idée.
Le courage
Tel un samouraï ou un chevalier des temps moderne qui s'en va au combat, je suis d’avis que le courage individuel et collectif est l’arme principale pour nous permettre à tous d’affronter cet ennemi planétaire.
Pour un, ça veut dire se fier à son système immunitaire. Pour un autre, c’est suivre les consignes et porter les armes proposées. Pour un autre encore, c’est résister à l’imposition des mesures d’hygiène, de distanciation, d’isolement ou de couvre-feu ; une manière de faire qui s’attaque à un ennemi qui n’en n’est pas un.
Le seul ennemi, celui qui met nos vies en danger est un ennemi invisible, c’est à lui qu’il faut tenir tête pour survivre.
Faire face à ma peur
Je n’ai pas envie et je ne suis plus en âge de porter des armes et de partir en guerre, pourtant, pour survivre, je suis prêt à faire ce qu’il faut pour survivre et à affronter ma peur de la bêtise humaine en prenant position. C’est à l’ennemi qu’il faut s’attaquer, pas les uns aux autres !
Toi, de quoi t’as peur ? De l’autorité, des dogmes, du capitalisme qui profite du chaos pour se remplir les poches, de passer pour un mouton ? En passant, c’est qui le mouton ? Celui qui suit les leaders qui proposent (imposent) une protection de masse face à l’ennemi invisible ou celui qui suit les leaders qui sont en réaction face à l’autorité ou à leurs propres peurs et convictions ? À chacun d’y répondre.
Lorsque le samouraï va au combat, pour survivre, armé des armes qu’on lui propose, il prend son courage à deux mains et il y va. Nous en sommes là. Survivre !
Vainquons l’ennemi, nous réglerons après nos peurs individuelles !
La peur est ce qui nous sépare les uns des autres et elle gagne du terrain.
Allez, courage !
Pierre Simard ©
Tous les droits d’auteur réservés pour tous les pays. Terminé d’écrire le 2 janvier 2022.
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Pierre Simard Médium — Chaman — Sage Intervenant en relation d'aide
Intervenant en soins spirituels en période de fin de vie.
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